NB : je n'avais ni GPS, ni SATNAV, ni radar : je naviguais au sextant
Nous entrons dans un chenal très bien balisé, car il fait déjà nuit,
et restons jusqu'au lever du jour, dans le petit port de Bundaberg.
Nous voilà vraiment dans la Grande Barrière de Corail, qui constitue
sans aucun doute le plus beau trésor d'Australie. 2300 kms le long de
la côte Est du Queensland, de Cape York à Bundaberg, elle abrite
1500 espèces de poissons et 400 types de coraux différents.
Les escales se suivent : Pancakeck (seulement 14 heures d'arrêt pour
cause de mer agitée), Glastone, qui nous permet de découvrir la
campagne australienne, et Narrows, passage pour arriver aux Keppels Islands.
Ce passage entre les îles est assez étroit, avec par moment des
courants différents à cause de la marée. A sa sortie s’offre à nous un coin absolument sauvage et magnifique, où nous faisons escale.
Une météo vraiment originale : le météorologue, assis sur son balcon, annonce à la radio quotidiennement le temps qu’il fait : « ciel bleu sans nuages, petit alizé, température idéale... » On rit bien… et on se demande parfois s’il a vraiment ouvert ses volets, car ce matin il pleut. Mais bon, on s’habitue.
Chaque soir, un petit voilier blanc s’arrête à proximité de
notre voilier. Ce soir, son équipage vient nous dire bonjour et nous
offrir un poisson tout frais pêché. Nous invitons à bord
ce jeune couple, dégustons le poisson ensemble, et répondons à leurs
nombreuses questions : venons-nous de France ? est-ce que c’est
très loin ? Y a-t’il des guerres partout dans le monde ?
et comment avons-nous fait pour éviter les pirates? et comment vit-on
en Europe ?
Ils nous trouvent complètement dingues de voyager ainsi, et nous devons
leur expliquer que ce sont les médias qui leur donnent toutes ces idées
préconçues (internet n’existait pas dans les années
80).
A notre tour de leur poser des questions : pourquoi nous suivent-ils depuis
quelques temps, même pour entrer dans les rivières ?
Leur réponse nous stupéfie : nous arrivons de loin, ce qui
signifie que nous sommes de bons marins, et eux ne connaissent pas du tout la
côte australienne, ils ont acheté ce bateau pour l’été et
retournent en fac une fois les vacances terminées.
Nous, de bon marins ? Nos entrées dans les rivières sont toujours
un peu acrobatiques : la mer déferle, nous avançons doucement
vers le passage ; malheureusement, la marée descend et le courant
soulève la boue. Notre sondeur finit par ne plus rien voir !!!
La marée continue à descendre et voilà Kurma planté dans
la boue. Et pas question de baignade : les crocodiles attendent et ce sont
les plus gros !
A terre, nous découvrons le squelette d’un lamantin complètement
nettoyé de toute chair. Nous lui empruntons un morceau de son énorme
vertèbre, en souvenir...
Chaque jour nous apporte une nouvelle découverte :
Les Jellyfish sont des méduses très dangereuses qui parfois pullulent
au point qu'il devient impossible de prendre un seau d’eau de mer pour
se rafraîchir.
Les australiens en ont été réduits à construire des
barrières de piquets de bois de plusieurs mètres de haut à cause
de la marée, et des filets pour les requins à l’entrée
de la baie et aux abords des plages pour protéger les baigneurs.
Ce qui nous oblige à zigzaguer pour nous approcher de la côte.
Le coin n'est pas trop touristique, nous avons l’impression que les gens
sur la plage sont parqués dans cette haie de piquets. Des panneaux indiquent
la présence de ces horribles méduses dont la piqûre occasionne
de vilaines brûlures et peut même être mortelle pour les enfants.
Les qualificatifs me manquent pour décrire la beauté des fonds
et de l’île, quel régal de plonger et de se baigner dans une
eau turquoise !
L’île de l’Ermite
Nous sortons à marée montante et nous voilà
avançant dans l’eau claire en direction de l’île de
l’Ermite. On dit que cette
île, dominée alors par un phare, appartenait à un couple
qui, commençait à s’ennuyer. Notre ermite, passant par là,
leur a proposé
son bateau contre l'île... Le mouillage est très rouleur, mais demain,
nous serons à terre.
J’utilise pour la première fois l’ancre flottante obligatoire,
lestée dans l’eau sur le côté du bateau au bout du
tangon, elle ralentit beaucoup le roulis.
A terre, nous découvrons une maison et des hamacs où, si nous le
désirons, nous pouvons dormir, puis un parc d’émeus qui
se laissent caresser. Les enfants sont ravis.
Un peu plus loin, des chevaux. En cette saison, l’ermite habite dans la
montagne et cultive fruits et légumes pour les revendre au gens de passage
(qui sont plutôt rares). Des instructions nous attendent dans la cabane,
auprès d’un téléphone à manivelle (sans électricité !)
:
* Décrochez et tournez la manivelle, le propriétaire
vous répond.
* Passez-lui votre commande de fruits et légumes.
Dès demain, donnez à boire à son cheval.
* Montez sur son dos (à cru), il vous emmène
sur 4 kms dans la montagne jusqu'à son maître par le sentier.
Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter de la promenade : un
autre petit mot nous précisait que le maître des lieux était
absent, sans doute parti dans ses plantations plus lointaines, ou en vacances...
Encore une journée superbe de navigation .
Pêche à la traîne et ce soir, nous dégustons un maquereau
géant.
Plusieurs îles (dont certaines sont couvertes de complexes hôteliers,
où nous ne traînons pas) plus ou moins habitées, avec des
mouillages confortables, des plages à vous couper le souffle, même
si l’on est blasé, et des fonds coralliens à regarder à travers
son masque pour l’éternité.
A Cooktown, nous préférons rester vers le sauvage dans les îles.
Cid Harbourg vers Airlie Beach. 16 mars.
Airlie beach du 17 au 26 mars : ultime promenade avant notre retour à la
civilisation.
Nouvel îlot.
Découverte au milieu de la forêt d’une
maison en bois construite dans les arbres. Nous montons par une échelle
rudimentaire, et après avoir annoncé notre arrivée par de
grands cris, nous en faisons le tour sans entrer, mais il n’y a personne.
Pourtant, la maison ne paraît pas abandonnée. Pourquoi l'avoir construite à 4ou 5 mètres du sol ?
Nous avons l’impression de jouer à Tarzan et Jane. Nous aurions été vraiment curieux de rencontrer les habitants.
Surprise quand un fou de Bassan plonge sur notre leurre et se fait prendre à l’hameçon, j’arrête le bateau, et avec beaucoup de
délicatesse je ramèFoune mon leurre mais l’oiseau n’apprécie
pas du tout et nous avons toutes les peines du monde à le monter à bord
il est pas du tout d’accord alors il nous faut utiliser l’épuisette
et ensuite faire très attention a son grand bec qui claque de toutes ses
forces dans tous les sens et il faut le tenir, car il bat ses grandes ailes et
à lui ouvrir le bec sans en prendre des coups heureusement que nous sommes
plusieurs pour pouvoir lui décrocher l’hameçon. avec une
pince car elle est bien enfoncée et finalement je vais être obligé de
la couper au niveau du dard pour pouvoir lui retirer.
Il va repartir très vite sans demander son reste, et même pas un
remerciement.
* Fou de Bassan : Remarquable par sa technique de pêche (tombant comme une pierre d'une hauteur pouvant atteindre 30 m) et par son vol puissant et rectiligne, le fou de Bassan (Sula bassana) est l'un des plus grands oiseaux marins.
Nous voilà prêts pour recevoir la famille de France. Robert et
Manou, les parents de Fab, viennent nous voir pendant un mois. Nous allons
les chercher à l’aéroport de Cairns, et avant de commencer
la visite, leur laissons le temps de récupérer et de nous raconter
leur long voyage en avion pour arriver jusqu'à nous. 24 heures c’est
long. Comme il vaut mieux prévenir que guérir, je me renseigne
afin de remplir mes bouteilles de gaz car nous allons être six à bord
pendant un mois, et il faudra bien faire cuire tout le poisson que Robert a
l’intention de pêcher pendant son séjour ! Il nous
faut également trouver du riz et autres provisions. Par chance, nous
sommes pas loin de la zone industrielle, et le super marché du coin
offre tout le nécessaire, nous voilà parés pour la grand
navigation dans les îles, vers Lizard Island, la plus belle île
de la Barrière.
Quel superbe mouillage !
Corail, poissons, coquillages multicolores nous éblouissent.
Voici un bénitier de près d'1,5 mètre ! Hé oui,
les australiens ont tendance à dire que tout est plus grand chez eux,
et nous constatons que c'est la réalité ! Un soir, Robert,
comme toujours, sort la canne à pêche. La voici qui se tend, avec,
au bout, un superbe poisson d’environ un kilo… Il le ramène
lentement mais tout à coup la ligne se tend de nouveau, la canne plie à se
rompre, et le fil casse ! Nous pensons : requin ! Je descends à l’échelle et mets la tête sous l’eau et dans le masque. Surprise ! Sous
Kurma est installé tranquillement un énorme mérou posté sous
la coque aussi long que la largeur du bateau (4 mètres)... et qui attend
sagement que Robert lui pêche un autre poisson ! Mais nous avons été trop curieux et l'avons dérangé sans qu'il ait eu le temps de déguster un autre produit de notre pêche...
Au cours de nos grandes balades à terre,
nous sommes heureux de voir que le monde est encore vierge dans cette île
moyennement montagneuse qui nous procure une vue exceptionnelle sur la barrière.
Moustiques : Nous découvrons aussi la joie des piqûres de
moustiques en voulant un soir vers 17 heures débarquer sur une plage
ravissante de la côte. A peine arrivés, nous voilà assaillis
par une nuée noire. Vite demi-tour à toute allure vers le bateau.
Mais les moustiques, certainement affamés, nous ont suivis jusque sur
le bateau, nous étions si vulnérables que nous avons dû leur
laisser quelques décilitres de sang, même une fois à bord !
Nous voyons arriver un voilier ce soir-là. L’équipière
descend pour emmener son chien sur la plage. Le chien est lui aussi attaqué,
nous le voyons sauter comme un fou dans l’annexe, et sa propriétaire
ramer à toute vitesse pour retourner à son bateau. Cueillette.
Ramassage ou plutôt cueillette des huîtres à marée
basse dans les rochers, avec toutes l’équipe, sous l’œil
amusé des australiens de bateau, qui doivent vraiment penser « ils
sont fous ces gaulois », mais nous nous sommes bien régalés !
Dans un autre mouillage, une plongée nous permet de voir une famille
de requins dormeurs, que nous n’avons pas tenté de réveiller
bien qu’ils soient, paraît-il, inoffensifs... Nous faisons aussi
collection de coquillages et celle-ci s’agrandit de jour en jour. Nous
apprécions surtout les porcelaines, je viens d’en découvrir
de toutes blanches. Au cours de toutes nos plongées, jamais nous n’avons
eu affaire aux requins et je suis persuadé que les accidents sont surtout
dus à l’inconscience des plongeurs.
Un soir, eau limpide, couleur turquoise, nous avons la joie de trouver un endroit tranquille, à l’abri d’un îlot. Mais tout à coup, une flottille de petits chalutiers, faisant leurs moteurs toute la nuit (certainement pour leur frigo) viennent nous envahir, à croire qu’ils se sont tous donnés rendez vous ici. Au petit matin, les chalutiers ont disparu. Et je comprends pourquoi car l'île a disparu. Et la mer n’étant plus arrêtée, nous sommes au mouillage en pleins océan. Impression bizarre : plus une terre en vue, Kurma roule en tous sens à cause de la montée de la marée. Je remonte l’ancre, nous prendrons le petit déjeuner plus tard ! En route vers Cap Richard. Fin des vacances famille Voilà déjà un mois que nous visitons la Grande Barrière. Le séjour de Robert et Fab se termine, nous devons rejoindre Cairns pour les déposer à l'aéroport, et nous occuper un peu de Kurma, qui a besoin d’une grande toilette : notre voyage est loin d’être terminé !
Retour sur Cairns .
Visite ferme et parc national.
Puis, balade en bus et visite du parc d’attractions.
Dans le bus, Damien
trouve à ses pieds sous la banquette un sac-banane contenant de l’argent,
des travellers-chèques, un passeport américain, et nous apprenons
que son propriétaire est entré comme touriste il y a peu de temps
en Australie. Dès notre retour, nous apportons le tout à la police.
Nous n’aurons par la suite aucune nouvelle, bien que nous ayons laissé une
adresse en France et aurions souhaité avoir au moins une carte postale,
mais cela ne s'est jamais produit !
Le parc national, plus convivial avec ses kangourous, ses autruches, en compagnie de leurs petits et leurs œufs énormes (à l'époque, les parc d'autruches n'existaient pas en France), ses émeus (que l’on peut caresser car ils sont habitués), ses koalas que l’on peut prendre dans les bras comme des nounours… les enfants sont aux anges !
Avec la marée, nous nous installons contre un vieux ponton abandonné à l’extérieur
du port dans l’entrée d’une ancienne rivière. Là,
pas besoin de coucher le bateau, on l'amarre debout et on attend la marée.
Ces jours-ci, ce sont les marées d’équinoxe et nous voyons
rapidement l’eau descendre sous notre coque et disparaître de la
baie : 10 mètres de moins ?
J ’ai l’impression d’être
au milieu de la terre car nous ne voyons plus la mer, et comme chaque fois
j’ai
un pincement au cœur, va t’elle revenir jusque là ?
Kurma a bien besoin d’une couche d’anti-fouling, et armés
de grattes et de pinceaux, nous voilà au boulot pour la journée
pendant que les enfants jouent.
C’est avec plaisir que, le soir venu,
nous voyons flotter notre maison, et allons rejoindre le port : nous avons
rendez-vous avec nos amis suisse . La maman en forme et le papa dans tous
ses états pour
faire les démarches de son petit australien qui, comme notre petit Damien
brésilien, va avoir un passeport.
Le lendemain, j’étale
ma grande voile dans le jardin public de Cairns afin de la remettre à neuf.
Me voilà donc installé avec ma machine à coudre au milieu
d'une magnifique pelouse, sans que personne ne me pose de questions !
(en serait-il de même encore aujourd'hui?)
Tout le monde est enfin prêt .
Nous continuons dans cette grande barrière
: Green, Michaelmas, Lour islet et Pexy Reef. Joli reef de la barrière.
Plus au nord : Hope, Cooktown, Flatery.
Plus nous montons et plus le paysage
devient sauvage 28 juillet, Lizard Islands, de nouveau un arrêt
dans les îles.
Howick : la Grande Barrière se resserre vers
la terre, ce qui a pour conséquence un nombre plus élevé de
bateaux et de petits cargos. Les balises ne sont pas inutiles car nous devons
nous faufiler dans un chenal entre île et terre avec des courants atteignant
les 7 nœuds.
Il ne faut pas se rater car même le moteur ne suffirait
pas.
Enfin : Flinders et Warton reef. Nous sommes seuls et nous laissons, le
temps d’une plongée, les enfants jouer sur la plage. Ce qui finit
par inquiéter un petit avion des douanes, qui effectue plusieurs tours
au-dessus de nous. Nous lui faisons signe que tout va bien. Chaque jour, un
ancrage différent.
Nous approchons du cap Hannah : Morris.Portland.
Plus aucune habitation et beaucoup de verdure car le climat devient équatorial.
Damien pêche à la traîne et tient la ligne avec son doigt
pour voir si ça mord.
Tout-à-coup, un grand cri : « papa ! ça tire ! ».
Je regarde à l’arrière… C’est un énorme
poisson-chat, qui doit bien faire un mètre, qui se débat. Je dis à
Damien de lâcher la ligne mais il a enroulé le fil autour de son
doigt, le nœud se resserre et va lui couper le doigt. Pas le temps de trouver
un couteau, j’attrape la ligne à deux mains pour qu’il se
libère. Ouf ! la fil a fini par casser, le monstre retourne chez
lui et Damien se souviendra longtemps de ce poisson-chat avec sa grosse tête
moustachue. Et de son doigt !
Voilà enfin le Détroit de Torres.
Peu de bateaux au mouillage, on comprend vite pourquoi.
Il est catastrophique, nous sommes à la jonction des courants, et même
si, aujourd’hui, il n’y a pas de vent, le bateau tire des bords dans
tous les sens et quand il arrive au bout de la chaîne, cela fait un bruit
infernal sur la coque. Il s’arrête net et repart de plus belle dans
une autre direction, je vais mettre un cordage pour amortir le choc et toute
la nuit, c’est la danse de Saint-Gui. Le cordage casse plusieurs fois mais
je m’en rends compte immédiatement étant donné le
bruit dans le bateau.
Nous partons dès le lever du jour et prenons le petit déjeuner
en route beaucoup plus tranquillement..
Pas de mer, mais pas de vent non plus... la route vers Darwin est très
longue, 15 nœuds au portant les deux premiers jours. Il fait chaud et humide
car nous sommes au niveau de l’Equateur. Brusquement, plus un brin d’air,
nous voici obligés de finir notre route au moteur, en prenant au plus
court : traverse du golfe et enfin Fannie Baye.
Et nous voici arrivés à Darwin, dernier port avant l’Océan
Indien.
Reconstruite entièrement après un cyclone (tracy) particulièrement
destructeur et qui a fait plusieurs milliers de morts en 1974 le soir de
noël, Darwin est maintenant une ville pas du tout exubérante, plutôt
sympa avec rues piétonnes et petits commerces. Nous y découvrons
les commerces de matériel de «( seconde main), avec toutefois
une petite garantie, qui nous permet de le ramener si problème.
Il nous faut inventer une technique pour débarquer avec les 10 mètres
de marée sans perdre le dinghy qui se détruirait vite contre les
quais : finalement, j’attache une petite ancre au bout d’un
long cordage à l’arrière du canot, puis, du haut du quai,
je la jette le plus loin possible pour nous permettre de l’éloigner
et de ne pas s’abîmer contre la jetée.
Notre visa se termine. Nous devons quitter l'Australie. Nous avons pourtant eu
droit à deux visas de six mois… un an déjà... que
le temps passe vite, il y aurait eu encore tellement de choses à voir
comme, par exemple, Ayers Rock, le plus gros rocher du monde.
Mais le pays est si grand, dix-sept fois la France, il nous faudra revenir un
jour.
Nous préparons le grand départ, et comme toujours une checkliste,
avitaillement, rangements, et surtoutla liste de pièces de rechange
car ce n’est pas demain que nous allons retrouver la civilisation !
Il faut penser à tout, on barre la liste au fur et à mesure, on
ajoute des lignes, ce qui fait qu’on a le sentiment de toujours oublier
quelque chose d’important.
Mais il faut bien se résoudre à partir. Nous prévenons
la douane de notre départ pour qu’elle vienne le jour J contrôler
et signer la clearance.