Kurma, mon tour du monde en voilier
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Caractéristiques techniques

Note au lecteur : Je suis obligé d’utiliser certains termes de marine.
Si vous désirez un lexique, merci de vous rapporter à cette excellente page de Laurent Rosenfeld : Glossaire de la voile et de la mer. Lien externe

J’ai donc construit moi-même Kurma, et déterminé la taille du bateau la plus adaptée pour une ou deux personnes, et, afin de limiter les frais, j’ai choisi un architecte naval pour les plans de construction.
Bien entendu, nous avons modifié les plans intérieur, car un voilier de 12 mètres est prévu pour 8 a 10 personnes, soit 8 à 10 couchettes, dont il a fallu supprimer la moitié pour pouvoir stocker le matériel et l’avitaillement, et aussi avoir un minimum de confort.

Plan coque intérieur voilier Kurma

Je n’ai donc gardé que les plans de la coque, en les modifiant un peu aussi : la quille du modèle original était un aileron, l’architecte l’a transformée en quille longue.
Je ne sais si c’était une bonne idée mais j’ai diminué le tirant d’eau qui est passé à 1m60, et je me suis retrouvé avec un lest étalé plus bas, ce qui m’a permis d’y stocker l’eau douce, le fioul, et des tas d’autres choses, genre bouteille de plongée, etc.….
Les avantages, je les ai aussi appréciés après, pendant mon voyage : Lors des échouages pour caréner, le bateau se couchait sur les plages sans souci aucun et il m’est arrivé de le laisser debout contre un quai, ce qui réduisait le temps de carénage.
J’ai aussi, dans mon aventure, grimpé un peu sur les patates de corail ou sur la plage mais au vu de la solidité de la quille, seule la peinture en souffrait.
Je ne sais pas si j’ai fabriqué un bateau meilleur que les autres, mais bon, c’est un bateau de grande croisière, je n’étais pas pressé, et il a été ma maison pendant de longues années.
Et un dicton marin dit : « il n’y a pas de bon bateau, il n’y a que de bon marin » .
KURMA mesure donc 12 mètres de long par 4,15 mètres de large. Il est construit en acier à bouchains, il a un gréement de cotre avec un mât de 14 mètres à profil alu posé sur le pont.
Son moteur Perkins de 40cv avec un arbre d’hélice très spécial sans presse-étoupe a été dessiné par Fricaud de Tarare et fabriqué par un tourneur ami de mon village.
J’ai choisi un cotre au niveau du gréement simplement pour avoir une trinquette en plus à l’avant, qui a sauvé mon mât un jour de gros temps car l’étai s’était cassé. Je m’en suis servi rarement, surtout aux allures de prés par vent un peu costaud. Pour le reste ,du classique génois léger. Génois lourd, celui que j’ai le plus utilisé car Kurma garde la toile très longtemps aux allures portantes.
Et puis, bien sûr, une grand-voile avec prise de ris, tourmentin que j’ai utilisé dans l’océan indien pour remonter la mousson car ma grand-voile avait lâché.
Et les focs 1, 2 et trois.
Le moteur ne m’a jamais causé de grosse misère, car je l’avais équipé de plusieurs filtres a gasoil, et bien m’en a pris.
Je l’ai refait en partie à la fin de mon tour du monde à Chypre, mais il tournait comme une montre !
La coque a été sablée intérieur extérieur par mes soins, et zinguée avec une peinture très efficace que m’a vendu le chantier Meta et qui a tenu pas mal d’années.
J’ai utilisé des peintures Antifouling de toutes sortes et je n’ai pas eu de soucis à ce niveau car les anodes de zinc ont fait leur travail, et il n’y avait sous l’eau que très peu de métaux différents, seulement l’hélice en aluminium et peinte au zinc.
Le matériel de navigation se compose ainsi :

J’en oublie certainement, j'ai emmené encore des tas de choses... Tant que vous flottez, vous pourrez toujours vous en débarrasser en route, les offrir et faire quelques heureux..
Trop n’a jamais manqué.

 
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