Kurma, mon tour du monde en voilier
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Maroc - Canaries (Oct.1980 - Janv.1981)

NB : je n'avais ni GPS, ni SATNAV, ni radar : je naviguais au sextant

Carte Maroc-Canaries Casablanca Safi Essaouira Agadir Canaries Cliquer sur les escales pour un accès direct

Nous quittons Gibraltar un beau matin…
Malheureusement, le peu de vent est de face et je tire des bords.
Au bout d’un certain temps, je m’aperçois que nous n'avançons pas beaucoup, nous devons aussi avoir le courant contre nous.
Je décide donc de longer la côte espagnole au moteur, et me dirige vers l'ouest.
En milieu d'après-midi, le vent a encore forci et je rentre dans le petit port de Tarifa, à la pointe de l'Espagne, et en profite pour faire le plein de fuel.
Comme il fait très beau, nous visitons le village, très mignon, pas touristique du tout… un avant goût du Maroc avec ses maisons toutes blanches à toits en terrasse.
Le lendemain matin, ça y est. On entre dans l’Atlantique avec un bon vent de travers, un ciel bleu comme la mer, et direction Casablanca. La première nuit se passe en quarts, à surveiller les cargos qui arrivent de toutes les directions. Bon, il ne faut pas roupiller ! Heureusement, maintenant, le pilote auto fonctionne bien car j’ai enfin trouvé les bons réglages.

Casablanca

C'est dans la nuit du 14 au 15 novembre 1980 que nous arrivons devant Casablanca.
Toutes les lumières de la ville m'éblouissent, je n'arrive pas à distinguer l'entrée du port.
Nous allons donc attendre que le jour se lève.
Le matin arrive, Kurma entre enfin au port.
Je me dirige vers les voiliers, et trouve une place.
Tout de suite, un douanier m’interpelle et nous faisons notre entrée au Maroc.
Je déclare mon fusil de chasse car, ensuite, tout au long de notre séjour, ils viendront vérifier à chaque escale sur la côte si je l’ai toujours (et ça leur donnera une bonne raison pour venir se faire offrir à boire… mais je m’en plains pas, car ils ont toujours été très corrects et sympas).
Quelques temps d’arrêt à Casa. Je dois démonter la pompe à injection pour la faire réviser. Heureusement, j’ai trouvé un concessionnaire Perkins.
Nous en profitons pour visiter la ville et ses souks charmants.

2 décembre 1980 : Safi;

Poteries de Safi En route pour une journée de mer vers Safi, joli port de pêcheurs éparent les filets. C'est très coloré.
La ville est habitée de potiers qui fabriquent ces fameuses coupes à fruits avec des décors dans des bleus magnifiques (on trouve maintenant ces poteries artisanales dans les boutiques en France).

4 décembre 1980 : Escale à Essaouira, la ville bleue.

L'entrée du port est très impressionnante : jusqu'à l'arrivée, vous voyez devant vous la mer qui frappe les rochers de toutes parts, et puis, tout à coup, un passage… et ouf ! vous y êtes.
Mouiller est impossible avec tous ces bateaux de pêche, le port n’est pas très grand mais un pêcheur nous fait signe, et nous nous mettons à couple très sympa… mis à part le fait qu'au petit matin, à 5 heures, il doit partir et nous devons nous lever pour les amarres.
Il y aurait beaucoup à raconter sur Essaouira, car la ville construite par Vauban est superbe et nous avons passé plusieurs jours à la visiter.

9 décembre 1980 : Agadir

Nous nous dirigeons vers notre dernière escale au Maroc, Agadir.
J’ai oublié de vous dire que le vent ne nous a pas manqué depuis Safi, et que nous faisons route avec Aguire, un voilier Joshua d’amis de rencontre.
Agadir : pas de problème, les pêcheurs ont leur quai, et nous trouvons facilement un mouillage.
La ville a été reconstruite en moderne après le tremblement de terre. Mais le port avec tous ses pêcheurs et les camions de sardines qui font des allers et retours à la conserverie, suivis par les milliers de mouettes qui crient et prennent leurs casse-croûte en même temps, nous donnent l’envie d’aller manger du poisson plus que frais aux échoppes installées sur le port où les barbecues sont installés
Nous fêtons Noël avec l'équipe "Aguirre" qui reçoit de la famille, ainsi que Jocelyne et Jean-Paul, du voilier "Iaorana" (*).
Nous invitons également un grand navigateur qui est seul ici sur son nouveau bateau construit entièrement en inox, et qui a quelques petits problèmes : BARDIAUX et son INOX… Toute la soirée, il en profitera pour caresser la jambe de sa voisine qui a 50 ans de moins que lui, et qui n’osera rien dire à ce papé de 71 ans. Nous lui laisserons croire, pour ne pas le décevoir, car c’est Noël, que c'est après avoir lu ses livres que nous autres, les jeunes, avons décidé de partir à l’aventure en voilier.

Nos amis nous proposent de garder notre bateau, nous allons en profiter pour une petite escapade en France.
Puis retour sur Kurma pour préparer notre départ vers le sud.
Mi-janvier, nous quittons Agadir et faisons route vers les îles Canaries.
 Kurma accoste le 27 janvier 1981 à Las Palmas, où nous retrouvons Iaorana et Aguirre.

Ci-dessous, Aguirre et Kurma - A droite, Iaorana

Aguirre et Kurma vus de Iaorana Iaorana

(*)  C'est fin décembre 2008 que Jocelyne et Jean-Paul reprennent contact avec moi par le biais de ce site... Et ont la gentillesse de m'envoyer ces photos prises aux Canaries.

 
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